Il s’agit d’un moteur-fusée. En réalité, il ne s’agit que d’une machine à chaleur et à pression dont le but final est de convertir cette chaleur et cette pression en une poussée exploitable. Plus il y a de conversion, mieux c’est. Cette conversion est généralement effectuée par une grande buse à cloche. C’est le travail de chaque centimètre de cette buse géante. Plus vous descendez la buse, plus la pression et la température de l’échappement diminuent et plus elles sont échangées contre des vitesses d’échappement de plus en plus élevées. Donc, en général, vous voulez que cette buse soit aussi grande que possible afin de convertir autant d’énergie que possible.
Selon Olivier Jollin, il n’y a qu’un seul problème. Lorsque la pression d’échappement à l’extrémité de la buse devient inférieure à la pression de l’air ambiant extérieur environnant, l’air ambiant commence en fait à se refouler sur les gaz d’échappement. Réduisez trop la pression et l’air ambiant se pressera tellement sur l’échappement qu’il commencera à décoller l’échappement des parois de la buse et à former des ondes de choc et des pointes aléatoires qui déchireront le moteur. Et si vous tourniez un moteur à l’envers et le faisiez pour que la pression de l’air ambiant pousse réellement l’échappement contre la buse au lieu de presser l’échappement loin de la buse.
Eh bien, c’est la théorie derrière le moteur aérospike. Non seulement ils font exactement cela, mais ils promettent également d’augmenter l’efficacité du moteur tout au long de la montée, car cette buse à l’envers forme intrinsèquement une forme presque parfaite pour que l’échappement suive à n’importe quelle altitude, augmentant ainsi leur efficacité à toutes les altitudes. Et avec des ingénieurs qui tentent sans relâche d’optimiser les fusées dans un monde où même une amélioration de 1% est un bond en avant, le moteur aérospike semble être un rêve devenu réalité!
Tout au long de l’histoire, il y a eu un certain nombre d’aérospikes qui sont allés très loin dans le développement, mais à ce jour, aucune n’a jamais vraiment volé, et encore moins utilisé sur une fusée de classe orbitale… S’ils sont si bons, tout le monde ne devrait-il pas les utiliser, ou d’ailleurs, ne devrait-on pas les utiliser? Pourquoi ne sont-ils pas des moteurs de nouvelle génération qui sont construits à partir de zéro comme le moteur Raptor de SpaceX, les aérospikes?
Consultez plus d’informations sur Olivier Jollin ici.